Accueil Enfant & Ado Evaluation Précocité Intellectuelle
L’enfant précoce, ou l’enfant surdoué, ou encore l’enfant à haut potentiel, présente des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne des enfants de son âge. Il fait preuve de compétences très importantes en matière de catégorisation, d’abstraction et de logique. Cela veut dire que la fonction cognitive en charge du Raisonnement est très performante chez lui.
Cela ne veut pas dire que l’ensemble de ses fonctions cérébrales sont performantes. Un enfant dit précoce peut présenter des difficultés cognitives de type attention ou motricité. Il peut donc avoir du mal à se concentrer ou écrire. Il peut aussi présenter des difficultés affectives ou des difficultés au niveau de la cognition sociale : il peut être triste ou avoir du mal à comprendre les émotions des autres.
C’est ce qu’on appelle la dyssynchronie : l’enfant peut présenter un développement cognitif hétérogène. Si une fonction est particulièrement performante et hors norme (comme le Raisonnement), ce n’est pas forcément le cas des autres, qui peuvent être dans la norme voire défaillantes et en-dessous de la norme.
L’enfant à haut potentiel peut présenter certains signes de précocité listés ci-dessous.
Néanmoins, il est rare qu’un enfant précoce présente toutes les caractéristiques listées. Par exemple, certains enfants précoces n’aiment pas forcément lire et préfèrent le sport, ou ne sont pas hypersensibles. D’autres n’auront aucune difficulté de socialisation avec les enfants de leur âge. Tout dépend de la personnalité de l’enfant. Ainsi il existe autant de "précocités" que d’enfants précoces. Par ailleurs, nombreux sont les enfants dans la norme qui présentent plusieurs des caractéristiques énumérées ci-dessous. Cet inventaire ne saurait donc remplacer une évaluation psychologique.
Son développement n’étant pas homogène car il a investi plus l’esprit que le corps, il peut parfois présenter des difficultés praxiques.
A chaque instant, notre cerveau effectue un ensemble complexe d’opérations ayant pour but de rassembler et traiter les informations qui lui parviennent. Pour cela, il utilise des outils appelés « fonctions cognitives ». Les fonctions cognitives peuvent se définir comme l’ensemble des activités cérébrales menant au savoir (la cognition). Elles incluent tous les types de mécanismes d’acquisition de l’information à savoir : le raisonnement, l’attention, la mémoire, le langage, la motricité, la planification, la cognition sociale, etc.
C’est grâce à l’efficacité de l’ensemble de nos fonctions cognitives que nous pouvons être au monde et apprendre. Lorsqu’un enfant a du mal à apprendre ou être au monde, c’est que l’une ou plusieurs de ses fonctions cognitives sont défaillantes ou du moins qu’il a du mal à les utiliser.
La complexité du cerveau et de son fonctionnement oblige à explorer les différents domaines qui peuvent avoir une influence sur le rapport au monde et les apprentissages.
Avant 6 ans, en cas de suspicion de précocité intellectuelle, l’enfant peut faire l’objet d’une évaluation développementale. Il s’agit d’une évaluation du niveau de développement de l’enfant par rapport aux autres enfants du même âge dans les domaines suivants :
L’évaluation développementale permet d’identifier les domaines de compétences et les éventuelles difficultés de l’enfant, de poser des hypothèses diagnostiques, d’orienter et de débuter la mise en place d’aménagements psychopédagogiques.
L’enfant de moins de 6 ans est dans une période phénoménale de développement neuronal et de construction psychoaffective. Les hypothèses diagnostiques posées par l’évaluation développementale seront confirmables vers 6 ans, lorsque l’ensemble des fonctions cérébrales ne seront plus en phase de développement majeur.
Comme les fonctions cérébrales sont en phase de développement, on ne peut pas attendre d’un enfant de 3 ans que ses fonctions langagières soient complètement développées et qu’il fasse preuve d’un raisonnement verbal élaboré. On ne pourra donc pas évaluer cette fonction cognitive de façon effective. Certains fonctions cognitives ne sont pas évaluables avant 6 ans.
Ainsi une évaluation psychologique à l’âge de 6 ans, permettra de confirmer le diagnostic et d’évaluer en profondeur les fonctions cognitives. En attendant, des interventions pourront être mises en place afin d’aider l’enfant à se développer au mieux.
A partir de l’âge de 6 ans, en cas de suspicion de précocité intellectuelle, l’enfant peut faire l’objet d’une évaluation psychologique. L’évaluation psychologique permet d’évaluer et de mettre en rapport certains aspects de son développement cognitif/cérébral et son développement psychoaffectif.
L’évaluation psychologique cognitive examine certains domaines du développement cognitif. Elle permet donc d’analyser le fonctionnement intellectuel de l’enfant et de confirmer ou d’infirmer l’existence d’un niveau de raisonnement supérieur à la norme grâce à l’analyse des éléments suivants :
Sont aussi analysés, de façon secondaire :
Suite à cette évaluation, d’autres examens peuvent être proposés pour investiguer d’éventuelles difficultés repérées au cours du bilan (difficultés psychoaffectives, difficultés attentionnelles, exécutives, de langage, de traitement visuospatial ou de motricité).
Dès lors qu’une précocité intellectuelle est suspectée, une évaluation peut être envisagée. Elle permet de mettre des mots et donner du sens au comportement de l’enfant.
Un facteur déterminant d’évaluation est l’ennui ou le rejet de la scolarité.
Les parents ont parfois peur de passer pour des gens prétentieux ou de coller très tôt une étiquette à leur enfant. Néanmoins, l’évaluation de la précocité intellectuelle permet de répondre à plusieurs questionnements :
L’examen permet préciser le type de facilités présentées par l’enfant et de poser un diagnostic ou une hypothèse diagnostique de précocité intellectuelle permettant de :
L’examen permet de poser les orientations nécessaires pour maximiser les apprentissages et le bien-être de votre enfant. L’objectif est de l’aider à s’épanouir sur les plans scolaire, relationnel et émotionnel. L’examen permet en effet de :
Tous les enfants précoces ne sautent pas une classe.
S’il se sent suffisamment stimulé par les aménagements psychopédagogiques mis en place, l’enfant peut rester dans la classe correspondant à son âge. Il s’agit de ne pas le perturber émotionnellement alors qu’il a noué des relations avec ses camarades de classe.
Si les aménagements psychopédagogiques restent insuffisants pour son besoin stimulation, il est alors important d’envisager un saut de classe. En effet, le risque est que l’enfant s’ennuie et désinvestisse la scolarité. Le second risque est que n’apprenant jamais à faire d’effort intellectuel face à la frustration de l’apprentissage (face à la difficulté à apprendre), il soit incapable de fournir plus d’énergie d’apprentissage lorsqu’il arrivera dans des classes supérieures où l’effort intellectuel est bien plus important qu’en école primaire.
Dans la même rubrique Trouble de l’attention Tests WISC/WPPSI Autisme Trouble de l’apprentissage Retard de développement