Accueil Enfant & Ado Evaluation Trouble de l’attention
Le trouble de l’attention, comme son nom l’indique, se caractérise principalement par des difficultés de concentration, qui peuvent s’accompagner ou non d’hyperactivité ou d’impulsivité.
Le trouble de l’attention est un trouble :
Le trouble de l’attention (TDA) avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble qui diminue avec l’âge. Cependant, plusieurs pensent que les symptômes de l’hyperactivité disparaissent vers l’âge de l’adolescence. En réalité, de nombreuses études ont démontré qu’il est vraiment rare que les symptômes cessent d’exister complètement. Il est vrai qu’il arrive souvent qu’ils soient moins nombreux et même moins graves, mais, dans près de 80% des cas, les jeunes TDAH présentent encore suffisamment de symptômes à l’adolescence pour satisfaire aux critères du diagnostic. À l’âge adulte, le pourcentage se situe plutôt entre 50% et 65%, ce qui implique qu’il ne faut pas croire trop rapidement que les problèmes s’effaceront avec les années.
Le fait que les symptômes aient plutôt tendance à persister avec les années n’empêche en rien que leur manifestation change de forme. Par exemple, l’agitation motrice perdra parfois de sa vivacité et il en est de même pour tous les symptômes. Seulement, bien que les symptômes semblent s’atténuer avec le temps, les exigences sociales, elles, augmentent avec l’âge. Cette réalité empêche malheureusement les hyperactifs de rattraper le niveau de leurs collègues ou camarades. Prenons l’exemple de l’obtention du permis de conduire. Il est admissible seulement pour les jeunes de seize ans, parce qu’ils sont supposés, à cet âge, avoir atteint un niveau de concentration suffisant pour conduire de manière sécuritaire. Toutefois, un hyperactif du même âge n’aura en général pas atteint un contrôle assez grand de sa concentration pour conduire prudemment.
Le trouble de l’attention est complexe à diagnostiquer. Les cliniciens s’accordent sur la nécessité d’une lecture globale des symptômes présentés par l’enfant car le trouble de l’attention peut être soit :
Prenons l’exemple d’un enfant présentant un symptôme de déficit attentionnel : il n’arrive pas à se concentrer en classe, à faire ses exercices et est en échec scolaire. Il se sent « nul », présente une réaction d’abattement face à toute tâche scolaire, n’arrive pas à se motiver pour faire des efforts d’apprentissage et désinvestit la scolarité. Le traitement médicamenteux et/ou la rééducation neuropsychologique des troubles attentionnels restent peu efficaces. Les parents décident donc d’effectuer un examen psychologique et neuropsychologique complet.
Les résultats à l’examen soulignent des compétences attentionnelles normales mais un trouble anxieux. Les parents et l’enfant comprennent alors l’origine psychologique et non pas neuropsychologique du symptôme : l’enfant est capable neurologiquement parlant de se concentrer mais empêché par des blocages psychologiques. Au début chacun s’est concentré sur le symptôme mais pas la cause dudit symptôme. C’est comme si l’on voulait soigner un symptôme de fièvre d’origine infectieuse par un analgésique. La cause infectieuse n’étant pas traitée, le symptôme perdure voire s’aggrave.
Déterminer l’origine du symptôme attentionnel permet de mettre en place une prise en charge adaptée. Dans ce cas-ci on le trouble de l’attention est un trouble secondaire, symptôme d’un trouble affectif. On pourrait alors penser l’utilité d’une psychothérapie d’enfant avec guidance parentale ainsi que des aménagements psychopédagogiques scolaires basés sur la mise en place d’un milieu d’enseignement rassurant.
Dans d’autres cas, lorsque le trouble de l’attention est un trouble primaire, le traitement proposé s’orienterait plutôt vers une rééducation neuropsychologique associée à des aménagements psychopédagogiques. L’intensité du symptôme détermine la nécessité ou non d’une médication. Mais la prise en compte des effets secondaires associés à cette médication doit être prise en compte.
Par rapport aux enfants de même âge, l’enfant TDA/H ne parvient pas à soutenir son attention, quelle que soit l’activité. On a souvent l’impression qu’il ne reçoit pas les messages. Il présente des difficultés à :
L’enfant TDAH semble agité, hyperactif sur les plans mental et moteur. Il peut donc avoir des difficultés à :
Cette hyperactivité est particulièrement manifeste durant les tâches demandant une certaine concentration (en classe par exemple) alors que, en récréation, l’enfant TDA/H ne peut guère être distingué de ses camarades.
Par contre, on peut le sentir volontiers bagarreur, envahissant, chahuteur. Il est parfois impopulaire et rejeté par ses camarades, excédés par ses incartades, incapable qu’il est de respecter les règles.
L’enfant TDAH peut souffrir d’un besoin impérieux d’accomplir un acte, de parler, sans possibilité de différer son désir. Il a du mal à faire montre de patience. Il peut donc :
L’hyperactivité et l’impulsivité font que cet enfant, qui ne réfléchit pas avant d’agir, qui a du mal à organiser et anticiper ses actions, prend des risques et se met dans des situations dangereuses. D’où la fréquence des accidents à l’école ou encore des accidents domestiques. Une surveillance importante est nécessaire. Son comportement est tel qu’il oblige parfois sa famille à restreindre les sorties avec lui par crainte qu’il ne se mette en danger ou qu’il ne dérange les autres. Il est souvent perçu comme un enfant imprévisible, perturbateur, malpoli, bruyant ou indiscipliné.
A chaque instant, notre cerveau effectue un ensemble complexe d’opérations ayant pour but de rassembler et traiter les informations qui lui parviennent. Pour cela, il utilise des outils appelés « fonctions cognitives ». Les fonctions cognitives peuvent se définir comme l’ensemble des activités cérébrales menant au savoir (la cognition). Elles incluent tous les types de mécanismes d’acquisition de l’information à savoir :
C’est grâce à l’efficacité de l’ensemble de nos fonctions cognitives que nous pouvons être au monde et apprendre. Lorsqu’un enfant a du mal à apprendre ou être au monde, c’est que l’une ou plusieurs de ses fonctions cognitives sont défaillantes ou du moins qu’il a du mal à les utiliser.
La complexité du cerveau et de son fonctionnement oblige à explorer les différents domaines qui peuvent avoir une influence sur le rapport au monde et les apprentissages. Par exemple, les enfants TDAH présentent souvent une variabilité de troubles à évaluer comme par exemple des troubles affectifs, sociaux, attentionnels, exécutifs.
A partir de l’âge de 6 ans, en cas de suspicion de trouble de l’attention, l’enfant doit faire l’objet d’une évaluation psychologique et neuropsychologique complète. L’évaluation complète permet d’évaluer et de mettre en rapport son développement cognitif et son développement psychoaffectif.
* L’évaluation neuropsychologique examine le développement cognitif. Elle analyse l’ensemble des fonctions cognitives (cérébrales). Elle permet donc d’identifier l’existence ou non de dysfonctionnements d’une ou plusieurs des fonctions cérébrales, à l’origine des symptômes présentés par l’enfant :
* L’évaluation psychologique examine le développement psychoaffectif. Elle permet d’identifier les particularités de la personnalité de l’enfant. Elle permet donc d’identifier l’existence de troubles au travers de l’évaluation des éléments suivants :
Avant 6 ans, en cas de suspicion de trouble de l’attention, l’enfant peut faire l’objet d’une évaluation développementale. Il s’agit d’une évaluation du niveau de développement de l’enfant par rapport aux autres enfants du même âge dans les domaines suivants :
L’évaluation développementale permet d’identifier les domaines déficitaires, de poser des hypothèses diagnostiques, d’orienter et de commencer la prise en charge thérapeutique, et mettre en place des stratégies psychopédagogiques à l’école comme à la maison.
L’enfant de moins de 6 ans est dans une période phénoménale de développement neuronal et de construction psychoaffective. Les hypothèses diagnostiques posées par l’évaluation développementale seront confirmables vers 6 ans, lorsque l’ensemble des fonctions cérébrales ne seront plus en phase de développement majeur.
Comme les fonctions cérébrales sont en phase de développement, on ne peut pas attendre d’un enfant de 3 ans que ses fonctions attentionnelles soient complètement développées et qu’il fasse preuve de concentration. On ne pourra donc pas évaluer cette fonction cognitive. Certains fonctions cognitives ne sont pas évaluables avant 6 ans.
Ainsi un bilan psychologique et neuropsychologique complet, à l’âge de 6 ans, permettra de confirmer le diagnostic et d’évaluer en profondeur l’ensemble des fonctions cognitives. En attendant, des interventions pourront être mises en place afin d’aider l’enfant à se développer au mieux.
L’évaluation permet de répondre à plusieurs questionnements.
L’examen permet préciser les troubles et de poser un diagnostic ou une hypothèse diagnostique, permettant de :
L’examen permet de poser les orientations nécessaires pour maximiser les apprentissages et le bien-être de l’enfant. L’objectif est de l’aider à s’épanouir sur les plans scolaire, relationnel et émotionnel. L’examen permet en effet :
Dans la même rubrique Précocité Intellectuelle Tests WISC/WPPSI Autisme Trouble de l’apprentissage Retard de développement