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Problématiques de l’enfance

Qu’est-ce que l’enfance ?

L’enfance est une période de transformations et d’acquisitions phénoménales. L’objectif de cette phase est, pour l’individu, de passer de la dépendance la plus absolue aux affirmations et réalisations de l’âge adulte.

L’enfance est une période fondamentale dans notre vie, dans la mesure où elle constitue la base de l’édification de notre personnalité. C’est une phase capitale pour l’affirmation de notre existence en tant que personne à part entière : durant cette période nous apprenons à communiquer, nous construisons nos connaissances, nous construisons notre pensée, nous construisons notre rapport à nous-même, aux autres et au monde, nous déployons notre intelligence.

L’enfance perturbée

Toutes ces orientations ne peuvent se mettre en place et se développer qu’à partir d’une relative disponibilité au monde extérieur. Or l’enfance, avec tous ses avatars, est une période de grands remous.

Au cours de la structuration de la personnalité de l’enfant et de la construction de son identité, nous pouvons constater des manifestations gênantes, douloureuses, étonnantes pour l’enfant et/ou son entourage.

Lorsque ces manifestations sont labiles, changeantes, elles peuvent être le signe d’une souffrance psychique transitoire qui s’inscrit de façon tout à fait physiologique dans le développement (comme la peur du noir).

Quand elles sont persistantes ou plus intenses, elles peuvent aussi signer une organisation défectueuse de la personnalité qui est en train de se développer de façon non harmonieuse.

Les problématiques de l’enfance se manifestent de façon multiple dans l’ensemble des sphères de sa vie : physiologique, émotionnelle, relationnelle et sociale, scolaire et de l’apprentissage.

L’enfant et l’apprentissage

Difficultés d’apprentissage

L’enfant peut avoir du mal à apprendre en raison de difficultés d’apprentissages signes éventuels de troubles de l’apprentissage handicapants dans sa scolarité. Par exemple, il n’arrive pas à se concentrer, à lire ou écrire, à comprendre les exercices, à retenir ses leçons. Le moment des devoirs avec les parents devient complexe et source de tensions.

Une première consultation permet alors de déterminer si une évaluation psychologique et neuropsychologique est nécessaire pour diagnostiquer l’existence ou non d’un trouble, son type, son intensité et son origine.

Précocité Intellectuelle

Certains enfants peuvent présenter des facilités d’apprentissage, signes éventuels d’une précocité intellectuelle. Ce sont des enfants qui comprennent rapidement et aisément les concepts, qui s’intéressent aux sujets d’adultes.

Une première consultation permet alors de déterminer si une évaluation psychologique est nécessaire pour diagnostiquer cette précocité.

Admission en école

L’admission en école requiert parfois la remise d’un "bilan WISC / bilan WPPSI" ayant pur but l’évaluation du fonctionnement cognitif de l’enfant ou l’adolescent.

Les manifestations de mal-être et d’anxiété chez l’enfant

Les manifestations de mal-être ou d’anxiété chez l’enfant sont multiples et très variées. Elles peuvent avoir un impact chronique non négligeable sur son développement. Elles peuvent s’exprimer dans l’ensemble des sphères de la vie.

Une première consultation permet alors de déterminer si une psychothérapie est nécessaire.

Impact physiologique

L’hyperactivité est le premier signe d’anxiété de l’enfant : l’enfant bouge tout le temps, il ne reste pas en place. Un enfant agité est souvent un enfant anxieux.

L’enfant anxieux peut présenter des troubles de l’alimentation :

  • l’enfant mange peu voire refuse de manger (comportement anorexique)
  • l’enfant mange trop (comportement boulimique)
  • l’enfant boit trop (potomanie)

Il peut également montrer des signes de troubles du sommeil. Il s’agit par exemple d’un enfant qui ne veut pas aller au lit ou qui fait des cauchemars à répétition ou encore dort dans le lit de ses parents.

Les troubles sphinctériens sont également courants : l’enfant est souvent constipé ou il fait pipi au lit ou salit sa culotte à un âge où il est censé être propre.

Il peut faire l’objet de maladies à répétition ou se plaindre régulièrement de maux physiques : l’enfant tombe souvent malade ou va souvent à l’infirmerie et se plaint souvent d’avoir mal au ventre ou mal à la tête.

Impact émotionnel

L’enfant peut être l’objet de colères excessives et être souvent de mauvaise humeur.

Il peut également apparaître triste ou inquiet de façon durable. Parfois il pleure de façon excessive.

Il peut manifester un sentiment d’impuissance : il dit qu’il est nul, qu’il ne va jamais y arriver.

Impact relationnel et social

S’il désinvestit les relations sociales, on notera que l’enfant reste seul à la récréation, qu’il ne joue pas avec les autres.

S’il les surinvestit, il donne l’impression qu’il colle les autres, qu’il est intrusif et force la relation.

Impact cognitif et scolaire

Les experts en neurosciences s’accordent tous sur l’impact du stress sur l’apprentissage. L’enfant anxieux peut avoir du mal à apprendre : il n’arrive pas à se concentrer, à comprendre les exercices et les réaliser.

L’enfant anxieux peut surinvestir la scolarité pour éviter de penser à ce qui le stresse ou le déprime. Beaucoup travailler permet aussi de garantir une image positive de soi lorsque l’on craint de façon excessive l’échec.

Il peut également adopter une attitude de retrait, se démotiver et ne plus faire l’effort de l’apprentissage soit parce sa tristesse le prive d’énergie, soit qu’il ne pense pas qu’il puisse réussir malgré ses efforts.

L’enfant et la pathologie

Certains symptômes peuvent être signes d’un trouble psychique comme la psychose infantile. L’enfant peut entendre des voix ou voir des choses qui n’existent pas ou encore avoir des pensées bizarres. Il semble déconnecté, est extrêmement angoissé.

D’autres symptômes renvoient à des troubles neurodéveloppementaux tels que l’autisme : des difficultés sociales, de communication ou encore des signes de rigidité.

Une première consultation permet d’évaluer la nécessité d’une évaluation psychologique et neuropsychologique qui permet de poser des hypothèses diagnostiques. Le diagnostic précoce est primordial pour proposer des prises en charge adaptées telles qu’une psychothérapie et/ou une rééducation neuropsychologique et accompagner rapidement et au mieux l’enfant et ses parents.

Quand consulter un psychologue pour enfant ?

Il n’y a pas d’âge pour consulter

Dès lors qu’un malaise ou une difficulté est ressentie par l’enfant et/ou ses parents, une consultation peut être envisagée. Il n’est jamais trop tôt pour consulter : plus on intervient tôt, plus on évite aux symptômes de s’installer et de s’aggraver.

Mais au-delà de l’apaisement du symptôme, les consultations psychologiques se sont constituées pour répondre aux difficultés et souffrances de l’enfant durant cette période de grande vulnérabilité, constitutive de la personnalité, afin d’éviter l’enkystement des difficultés et des problématiques, dans la personnalité future de l’individu en devenir.

La psychothérapie de l’enfant, disait Dolto, a une valeur avant tout préventive et non pas curative. Le but d’une psychothérapie est d’offrir à l’enfant un espace de parole et de liberté de pensée afin qu’il devienne un adulte épanoui. Il s’agit également d’accompagner les parents dans l’aide et la relation à leur enfant. C’est pourquoi même les parents de nourrissons consultent, sous forme de guidance parentale interactive. Néanmoins, il arrive encore trop souvent que les parents fassent appel au psychologue lorsque les symptômes sont devenus trop handicapants et se sont enkystés. La psychothérapie devient alors curative.

Signes d’alerte

La persistance d’un symptôme au-delà de l’âge normal d’existence de ce symptôme doit alerter les parents. Par exemple, lorsqu’un enfant fait toujours pipi au lit à 3 ans et demi.

Néanmoins, le système nerveux de l’enfant étant en développement, certains symptômes sont normaux tant que l’enfant n’a pas atteint une certain degré de maturité physiologique. Ainsi, on ne peut pas attendre d’un enfant de 3 ans qu’il sache contrôler son impulsivité et ne présente pas de « symptômes » d’agitation physique et psychique.